
Pour les Curieux

Le Flip Book
Le folioscope (ou flipbook) a une histoire riche qui remonte au XIXᵉ siècle, marquée par des innovations techniques et des évolutions culturelles.
Origines et invention
Le concept du folioscope émerge en 1860 avec le Français Pierre-Hubert Desvignes, qui crée des petits livrets de dessins animés en feuillettant rapidement les pages. En 1868, le Britannique John Barnes Linnett brevète une version améliorée sous le nom de kinéographe, utilisant une molette pour faciliter la rotation des images. Ces dispositifs exploitent la persistance rétinienne et l’effet phi pour créer l’illusion de mouvement.
Développement et précinéma
Au tournant du XXᵉ siècle, des fabricants comme Léon Gaumont ou Max Skladanowsky commercialisent des versions mécanisées (ex. mutoscope), chargées de films photographiques d’une minute. Ces jouets optiques préfigurent le cinéma en décomposant le mouvement en séquences visuelles.
Évolutions modernes
Aujourd’hui, le terme flipbook désigne aussi des magazines électroniques interactifs. Des artistes comme The Flippist (Ben Zurawski) reprennent le concept traditionnel pour créer des animations narratives virales sur les réseaux sociaux, mêlant dessin manuel et storytelling.
Principes techniques
Le fonctionnement repose sur :
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Feuillets successifs légèrement modifiés, alignés avec précision.
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Vitesse de défilement suffisante pour activer l’effet phi. Des ateliers pédagogiques montrent que même des enfants peuvent fabriquer des feuilloscopes simplifiés avec du papier et des crayons.
Cette histoire illustre comment un jouet optique a influencé les bases du cinéma tout en restant un outil créatif contemporain.